Rue de la Mairie Ex boucherie de Louis Aragou et Justine son épouse. Puis Yves Grillères a pris la suite. Lucien Chaubet après son père (La Liche ou Papa Culotte). Nouveautés. Ex magasin de M. et Mme Caverivière, «Palais des Gosses», articles pour enfants. Actuellement, salon de coiffure. Boulangerie Audié. Raymond Audié avant son fils Jean. Anciennement magasin de M. Balès, tailleur. Ex boulangerie Audié. Premier emplacement avant de traverser la rue. Ex Rabouil. À droite un vestige de l’enseigne encore visible accrochée au balcon en fer forgé que l’on peut voir sur l’image de gauche. Lucien Chaubet après son père (La Liche ou Papa Culotte). Linge. Ex horlogerie bijouterie.Régnier. Ex Dandine. Ex magasin Capela (parents de Jacques Capela, policier assassiné par des «diplomates irakiens» devant l’ambassade d’Irak à Paris). Librairie, disques, jouets, articles religieux et funéraires, etc. Ex librairie Alphonse Latour (oncle de Capela). Ex crémerie de Mme Biart. Ex épicerie de Pauline Belvis ? Boulangerie Lacroix, puis Signoles. Maintenant local de la police municipale. Ex épicerie Argudo. Maintenant bureaux de la RMEE. Auparavant épicerie Barbano. Ex teinturerie Raynaud. Inconnu Magasin de M. Baruteau, vente et réparation de cycles. Ex Escudié. Ex agence de La Dépêche du Midi. M. Lauze était le correspondant local. Azéma, photographe. Un podologue après Azéma. Ex épicerie d’Inès et Joseph Barbano. Puis dépannage électro-ménager, télé, etc.
La rue de la Mairie racontée par Vincent Albas
Quelques maisons louées, Ferrand, Bousquet, Marty et d’autres dont j’ai oublié le nom… puis voici les marchands de tissu Courtade, leur immeuble communiquait avec la Grand’rue où s’ouvrait la vitrine de leur magasin.
Reprenons donc notre rue en sens inverse en direction de la place de la République.
Nous commençons par la belle demeure des Bonnel, notaires de père en fils. Retraités, ils résident toujours à Quillan. L’étude a, depuis, été transférée dans la Grand’rue. Une autre épicerie Barbano, survivait grâce aux nombreux Espagnols émigrés qui ne pratiquaient pas très bien le français et trouvaient là à qui parler. Tout à côté, les Miquel, commerçants grossistes ont rendu bien des services aux Quillanais durant les années noires de la guerre. Accolées les unes aux autres quelques maisons faisaient suite (j’ai aujourd’hui oublié les noms des propriétaires ou locataires). La grange des Boyer fut, pour autant que je m’en souvienne, le théâtre d’un grave accident. Nous voici devant la boulangerie Durand devenue plus tard Lacroix. La maison a été achetée par la municipalité car elle était mitoyenne de la mairie. L’ensemble est devenu l’Hôtel de Ville, superbe bâtiment qui avait déjà été aménagé dans un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle (Hôtel d’Espezel). Il évoque pour moi bien des souvenirs de famille : c’est là que mon père vint déclarer mon arrivée au monde en 1923, que je me suis marié en 1948 et que j’ai déclaré à mon tour la naissance de mon fils en 1951. Cet immeuble a gardé sa façade d’origine, et subi plusieurs transformations internes. Au rez de chaussée, fut installée la première école maternelle. Elle s’ouvrait sur une petite cour murée. Bien plus tard, transformée en appartement, elle servit de logement à Antoine Baux, descendu de son Marsa natal. Il était appariteur et, son clairon aidant, il parcourait les rues de la ville en criant des annonces oh combien diversifiées. Il était aussi chargé de fermer et d’ouvrir les portes de l’abattoir. La petite cour devint un jardinet toujours hautement clôturé, puis, après la démolition de la clôture, le parking de nos édiles municipaux. Louis Bergeron (agent de ville et appariteur) et sa famille succédèrent aux Baux. Les bureaux municipaux occupaient le premier étage. Passée la petite place de la mairie, un grand immeuble appartenait à un menuisier des Ets Jean Bourrel. Nous arrivons chez Latour (librairie, papeterie, couronnes mortuaires, etc.). C’est là que nous achetions les plumes gauloises ou sergent major, l’encre violette ou noire selon l’humeur de nos instituteurs. Je me souviens des couronnes mortuaires dont le décor floral était en perles de verre à dominance violet et blanc qui pendaient du plafond. Cette boutique changea de nom et devint Capela mais ne subit pour autant aucune modification notable. L’horlogerie-bijouterie Dandine, devenue plus tard Régnier, réparait nos montres et pendules. Chez Gayda, c’était le domaine d’un pauvre homme le vieux Rouyre. Comme la plupart des maisons de Quillan, la sienne ne possédait aucun sanitaire. La nuit venue, il allait satisfaire ses besoins naturels au Pont vieux où se trouvaient les toilettes de la ville. Madame Merou et ses filles « tissus et passementeries » faisaient le bonheur de toute la gent féminine de Quillan et des alentours. Et nous voilà parvenus à l’angle de la rue de la mairie et de celle de l’église chez Louis Aragou, boucher, le père de notre Maire. Tous les souvenirs que j’évoque me sont personnels. Je ne suis pas un historien, donc, que le ciel me pardonne quelques oublis. Ni mes enfants, ni mes petits enfants ne m’en tiendront rigueur. |